Caleluna

Les Shadoks ont 50 ans. Une révolution animée

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A propos de

Dans le cadre des « Rencontres de l'Illustration » et en partenariat avec le Shadok, Fabrique du Numérique, le Musée Tomi Ungerer – Centre international de l'Illustration propose de découvrir ou de redécouvrir la fameuse série télévisée d'animation imaginée en 1968 par Jacques Rouxel (1931-2004). Pour la première fois l'œuvre du créateur est exposée dans un musée labellisé « Musée de France » avec l'objectif de l'inscrire dans l'histoire de l'illustration du XXe siècle.

Empreints de l'esprit surréaliste d'Alfred Jarry et d'un humour absurde, les personnages stylisés des Shadoks et de leurs ennemis les Gibis ont bouleversé les habitudes des téléspectateurs français. C'est en effet à une véritable « révolution animée » qu'ils ont été conviés. La série, dont le style est aux antipodes des réalisations de Walt Disney, témoigne d'un changement radical du dessin animé. Elle se distingue par l'originalité de son sujet, une odyssée de l'espace en phase avec des préoccupations contemporaines. Elle est aussi le reflet du bouillonnement culturel et du bouleversement social de l'époque, marqués par les événements de mai 1968. Devenus des symboles de la contre-culture et d'une fantaisie débridée, les Shadoks ont été diffusés à la télévision française en quatre séries (1968, 1969, 1972 et 2000).
Une sélection de 250 dessins, story-boards et celluloïds qui ont servi à l'élaboration de ces films, ont été prêtés par le studio aaa production (animation art-graphique audiovisuel), qui a été créé en 1973 par Jacques Rouxel lui-même, son épouse et productrice Marcelle Ponti-Rouxel et le réalisateur Jean-Paul Couturier. Ces œuvres sont mises en regard avec des documents d'archives mis à disposition par l'INA et le Musée de la photographie Nicéphore-Niépce ainsi qu'avec des séquences animées.
Ces documents permettent de découvrir le processus de création de l'auteur, des dessins préparatoires au résultat final, à travers différentes techniques et outils employés, de l'Animographe au système classique d'animation sur celluloïds.
Les dessins sont également contextualisés avec diverses sources littéraires et graphiques qui ont inspiré Jacques Rouxel, de Saul Steinberg à Tomi Ungerer en passant par James Thurber et Le Roman de Renart. Le visiteur peut ainsi mesurer combien l'inventivité et la qualité de cette série télévisée ont su renouveler l'univers du « dessin animé ».

Carte de visite

Jusqu'au 8 juillet 2018

www.musees.strasbourg.eu/