Caleluna

PICASSO PICABIA

Expo-Picasso-Picabia

La peinture au défi

A propos de

L'exposition Picasso Picabia. Histoire de peinture, présentée au musée Granet, du 9 juin au 23 septembre 2018, dans le cadre des manifestations Picasso Méditerranée rassemble pour la première fois des œuvres exceptionnelles de deux figures phares de la modernité, moins antagonistes qu'il ne semble de prime abord.
Unis par des origines méridionales communes, l'Espagnol Pablo Picasso (1881-1973) et le Français de père hispano-cubain Francis Picabia (1879-1953), furent plus proches que ce que l'histoire en a retenu – et cela, pour une raison au moins : goûtant la même liberté d'expérimentation en art, leurs carrières respectives, pour différentes qu'elles soient, ne furent qu'une longue rupture avec l'idée même de style – cette soi-disant marque « unique » du créateur dans l'art occidental. Avec Picasso et Picabia, les métamorphoses de soi sont érigées en mode de vie. « Un peintre, disait Picasso, ne doit jamais faire que ce que les gens attendent de lui. Le pire ennemi d'un peintre, c'est le style ». Picasso et Picabia ne firent effectivement jamais ce que l'on attendait d'eux.

C'est à l'image de ce foisonnement formel que se déploie, en plus de 150 œuvres, l'exposition Picasso Picabia. Histoire de peinture. Celle-ci s'appuie sur une sélection de peintures, de dessins, de photographies et d'archives issus de collections publiques et privées, françaises et internationales. Constituée par des ensembles remarquables, réunis à la fois chronologiquement et de manière thématique, l'exposition se concentre sur des moments clés de leurs parcours. À l'impossible mission d'être exhaustif, Picasso Picabia propose plutôt, du fait de l'extrême richesse de leurs carrières, une traversée de l'histoire des mouvements artistiques du 20e siècle.

Grâce à des œuvres étonnamment « jumelles » ou révélant au contraire des oppositions irréconciliables – à l'image exacte de leur relation –, l'exposition s'ouvre sur les débuts du cubisme vers 1907, puis s'empare de l'abstraction orphique, de l'esthétique du readymade et de la machine, du rôle de la photographie, du dessin néo-classique, du surréalisme, ou du recours, dans les années 1930 et 1940, à des expressions plastiques aussi opposées que le furent leurs sympathies politiques respectives. L'exposition se clôt sur des œuvres réalisées durant la décennie de leur disparition – en 1953 pour Picabia et quelque vingt ans plus tard, en 1973 pour Picasso.

Carte de visite

Jusqu'au 23 septembre

www.museegranet-aixenprovence.fr