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Voyage sur la route du Kisokaidō. De Hiroshige à Kuniyoshi

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A propos de

L'exposition permettra de parcourir en images l'une des routes les plus spectaculaires du Japon : le Kisokaidō, qui était une des cinq voies du réseau routier créé au Japon durant l'époque Tokugawa (1603-1868). Elle reliait Edo (actuelle Tōkyō), où le shogun avait sa résidence, à Kyōto, siège de l'empereur. Contrairement à la route du Tōkaidō, qui rejoignait l'ancienne capitale en cinquante-trois relais le long de la côte, le Kisokaidō, jalonné de soixante-neuf étapes, traversait l'intérieur montagneux. Il suivait un itinéraire plus long, parfois plus pittoresque et ardu en raison de la présence de neuf cols escarpés.

Entre 1835 et 1838 le Kisokaidō fit l'objet d'une série d'estampes réalisées par Eisen (1790-1848) et Hiroshige (1797-1858), dont le succès fut considérable. Deux autres séries virent le jour sous le pinceau de Kunisada (1786-1865) et de Kuniyoshi (1797-1861). Elles constituent les deux grandes parties du parcours de l'exposition.

Un parcours en deux temps autour du thème du voyage

Deux séries complètes du Kisokaidō seront présentées dans l'exposition. La première signée par Eisen et Hiroshige, provenant de la collection Georges Leskowicz, est considérée comme l'une des plus belles au monde pour la qualité du tirage et la fraîcheur des couleurs.

Keisai Eisen (1790-1848) et Utagawa Hiroshige (1797-1858), sont deux figures incontournables de l'art japonais, particulièrement renommés pour leurs estampes gravées sur bois de l'ukiyo-e (littéralement « images du monde flottant »). Eisen commença à réaliser la série des Soixante-neuf Relais de la route du Kisokaidō, qui fut achevée par son contemporain Hiroshige.

La seconde série réalisée par Kuniyoshi, appartenant à l'ancienne collection de Henri Cernuschi (1821-1896), sera dévoilée au public pour la première fois.

Utagawa Kuniyoshi (1797-1861), est l'un des maîtres japonais les plus singuliers de l'ukiyo-e. Il reprit le même thème que ses prédécesseurs, avec un angle différent, souvent teinté d'humour. Dans ses créations, l'artiste aborde ainsi le sujet de manière personnelle en s'inspirant de la littérature classique, du théâtre des marionnettes, du kabuki et du nô, ainsi que des légendes du folklore japonais : fantômes, esprits, samouraïs, courtisanes... Il évoque des épisodes littéraires ou historiques très populaires à l'époque d'Edo (1603-1868), comme La Chronique des huit chiens de Satomi du célèbre écrivain Kyokutei Bakin (1767-1848), paru en 106 volumes de 1814 à 1842.

Carte de visite

Jusqu'au 17 janvier 2021

www.cernuschi.paris.fr/fr