Caleluna

Une rencontre avec Taiwan MC

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Une belle rencontre aujourd'hui ! Allez je vous aide un peu. Les soirées mythiques drum & bass au côté DJ Pitch-In, Chinese Man Records...  des scènes jusqu'en Chine, un nom qui évoque l'Asie. Non, il n'est pas asiatique. Vous avez trouvé, je pense...
Taiwan MC, aux célèbres casquettes (selon Deluxe) est à mes côtés. Aujourd'hui, il porte l'une des casquettes de sa collection, la casquette Pigeon...


Franck Taisset : Chinese Man Records.


Taiwan MC : J'ai rencontré un peu par hasard le Label Chinese Man Record, en 2009. J'ai participé par la suite à l'album Racing With The Sun. Nous avons tourné dans les plus grands festivals français en Amérique du Sud et en Asie. C'est un label magnifique qui prouve que l'on peut tout faire, être indépendant.


FT : Comment se passe la scène en Chine ?


T MC : Les soirées se déroulent différemment. Les gens que j'ai vu en Chine préfèrent les soirées karaokés, aux soirées club. Le cœur de la soirée se passe beaucoup plus tôt qu'en France, environ autour de minuit. On sort toujours en bande, et l'on se réunit autour d'une table. Durant toute la soirée, on boit et l'on mange. On danse beaucoup moins. Ca surprend au début mais c'est néanmoins très sympa.

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FT : Et en Amérique du sud ?


T MC ; C'est bien sûr beaucoup plus vivant, l'accueil est extraordinaire. On retrouve aussi ce genre d'ambiance en Italie ou la scène alternative est très forte. La Grèce m'a aussi beaucoup marqué. Avec la crise, il n'y a pas de subvention et il y a des taxes très importantes. Il est presque impossible de gagner de l'argent avec la musique en ce moment. Les grecs sont donc en manque de musique, ça se sent, ils sont très demandeurs.


FT : Musique et politique


T MC : Il y a toujours un rapport entre la musique et ce qui se passe politiquement ou que ce soit. Il est certain que dans certains pays, il est plus difficile de faire vivre une autre culture, une autre musique. En France, les choses ne vont pas si mal. Les choses changent, c'est tout. Il faut être plus inventif. On voit le vinyle revenir à grand pas. Je crois que j'ai plus vendu de vinyles que de CD et téléchargement. Je suis moi-même un grand passionné de vinyles. Mon sport est d'aller en brocante. J'ai une belle collection Reggae...


FT : Tous les artistes que je rencontre me parlent de reggae.


T MC : Le reggae vient de la soul et du blues. Il a influencé et influence toujours les musiques urbaines actuelles. Les versions « dub » (sans voix) sur le dos des vinyles sont très jouées aujourd'hui.


FT : Ta musique a toujours été à la croisée du reggae, de la jungle, du hip hop et de l'électro. Aujourd'hui, tu composes toi-même ta musique.


T MC : Dans ma jeunesse, je jouais du piano. J'ai toujours eu le désir de composer et jouer moi-même, c'est une suite logique. Aujourd'hui, ma musique ressemble à du reggae digital.

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FT : Justement, parle-nous de ton dernier album, Disko Dub.


T MC : Il a été fait un peu dans l'urgence. Par rapport à mon premier album, je n'ai pas essayé de montrer tout ce que je savais faire. Il se veut plus personnel, sans dilution. Je me sens très proche de cet album.


FT : Et demain ?


T MC : J'aime beaucoup bosser avec les autres. J'essaie d'acheter du matériel afin de monter un studio. Produire serait une suite logique à ma démarche.

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Propos recueillis par Franck Taisset pour Caleluna.

 

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